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Na-Aven : L'Histoire d'un Nuage  作者: シャムローズ
Partie II : Le Jardin des Dieux
15/17

Le vieux chêne ~

~~ Naruto Shippuden - Ninmu

 Pari se réveilla quelques heures plus tard. Elle trouva Grei endormi contre elle. Plongé dans son sommeil, il avait l’air d’un enfant. Physiquement, Grei avait tout d’Aroy mais l’aura qu’il dégageait était bien différente. Il dégageait quelque chose de pur, quelque chose d’innocent. C’était sûrement ce qui avait conduit Baadal à lui accorder sa confiance.


 Lorsque Grei se réveilla, il était seul. Pari était partie sans prévenir. Le nuage gris réfléchit. Il n’avait nulle part où aller et, cette fois, il ne souhaitait pas s’aventurer seul. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était attendre… Alors, Grei commença à s’entraîner comme son vieux maître le lui avait appris.


 Soudain, il sentit un zîn se rapprocher. Quelqu’un arrivait et ce n’était pas Pari. Grei se mit sur ses gardes. Ce zîn était différent de celui des nuages, cela pouvait être n’importe quoi… Après quelques secondes, un individu finit par sortir de derrière les arbres et, effectivement, il n’avait rien de semblable à ce que Grei avait connu.


 Il était tout vert et portait une tenue grisonnante qui ressemblait à un pyjama moyenâgeux. Ses iris jaunes brillaient comme deux ampoules, et des nervures parcouraient son visage en motifs presque symétriques. Le plus étonnant restait ses cheveux ou plutôt… ses branches d’arbre !


— Je suppose que tu es Grei ? demanda le mystérieux individu.


 Il connaissait l’identité du nuage gris… Alors, plutôt que de lui répondre, Grei préféra lui retourner la question.


— Et vous, qui êtes-vous ?


— Oh, excuse-moi ! s’exclama-t-il en se tapant légèrement le front. J’aurais dû me présenter avant toute chose… Je m’appelle Anndjir. Pari m’a envoyé te chercher.


 Il ne semblait pas y avoir de quoi paniquer… Cependant, Grei resta méfiant. Il accepta de le suivre mais commença à lui poser des questions :


— Vous êtes un elem herbe ?


 Anndjir lui sourit mais son regard disait clairement à Grei qu’il venait de se tromper. Cette manière de passer pour un idiot lui rappela le temps qu’il avait passé avec Baadal. Décidément, il avait du mal à penser à autre chose que son maître…


— Eh non ! répondit Anndjir. Mais cela existe. Sur le Continent Vert, il y a de tout. Des feuilles, des branches, des prunes, des châtaignes… Ici, c’est différent de chez toi. Il n’y a pas de remparts pour nous séparer, à part pour quelques clans. Moi, je suis un elem feuille de vigne !


— Je vois… Et je peux savoir comment vous connaissez Pari ?


— Pour te dire la vérité, je ne la connais pas vraiment… J’en ai juste entendu parler. C’est mon oncle qui était ami avec Baadal et Lokarn.


— Lokarn ? demanda Grei, intrigué.


— Oui, Lokarn est le père de Pari, dit Anndjir en élargissant son sourire. Pourquoi es-tu si nerveux ? C’est moi qui suis censé être vert, pas toi !


 Il rit de sa propre blague. Anndjir avait l’air sympathique mais Grei n’était pas encore prêt à accorder sa confiance. C’était compréhensible après tout ce qu’il avait traversé…


 Durant le trajet, Grei put observer la zone avec attention. Comme il l’avait vu d’en haut, cet endroit était rempli d’arbres et de marais, mais ce qu’il y avait surtout… c’était des insectes ! Des fourmis, des papillons, des araignées et il y en avait même qu’il n’aurait pas su nommer.


 Il remarqua aussi quelques habitations boisées. Elles étaient bien éloignées les unes des autres, comme si chaque habitant préférait vivre isolé. En réalité, chaque famille possédait un jardin qui s’étalait sur des kilomètres. Le Jardin des Dieux était comme une énorme cité ouverte.


 Anndjir l’amena devant un grand champ avec des arbustes, de l’eau, des pierres polies et d’autres éléments qui n’étaient utiles qu’à son esthétique. Tout était soigneusement entretenu et décoré. Grei fut tout de suite séduit par l’endroit.


 Au bout de ce champ, il y avait une grande maison en bois. L’énorme demeure avait une architecture plus travaillée que les petites maisons pierreuses de Nephelia. Son toit se prolongeait et finissait en courbures concaves, rappelant les toits des temples et pagodes d’Asie de l’Est.


— Nous voilà chez mon oncle, déclara Anndjir.


— Je vous remercie mais où est Pari ? demanda le nuage gris, toujours sur ses gardes.


— Pari se trouve dans la cour arrière. Je vais te présenter mon oncle et nous pourrons la rejoindre juste après. Tu n’as pas à t’inquiéter !


 Grei finit donc par entrer dans la maison. Il fut autant surpris par l’intérieur que par l’extérieur. Il y avait de larges couloirs qui donnaient sur des portes coulissantes et des feuilles géantes servaient de rideaux. Elles étaient si fines que l’on pouvait légèrement voir à travers.


 Arrivé devant la chambre de son oncle, Anndjir demanda à Grei de l’attendre et entra seul. Deux zîns provenaient de l’intérieur. L’un était semblable à celui d’Anndjir et l’autre n’avait rien à voir. Grei eut carrément des frissons en le ressentant. Était-ce un elem ou… autre chose ?


 C’est alors qu’on entendit une petite voix venir de l’intérieur. Poussé par sa curiosité, Grei finit par jeter un coup d’œil à l’intérieur.


 La salle était plongée dans l’obscurité. D’épais rideaux empêchaient la lumière de passer. Pourtant, quelque chose produisait un léger éclairage, un peu comme une lampe de chevet. Il y avait au sol des sortes de grosses racines qui parcouraient entièrement la pièce. Le mur obstruait la vision de Grei, mais il voyait deux ombres bouger.


 Soudain, un être surprenant apparut. C’était une elemme. Elle avait une couleur rouge écarlate si vive qu’elle semblait briller. Ses traits étaient fins, légèrement enfantins, et ses cheveux ressemblaient à des feuilles tressées. Elle traversa rapidement la chambre et sortit par une autre porte sans regarder vers le nuage gris.


 Une fois qu’elle fut partie, Anndjir appela Grei à l’intérieur. Le nuage ouvrit la porte déjà entrouverte et entra. Là, il vit un spectacle comme il n’aurait jamais pu l’imaginer…


 Les racines envahissantes se rejoignaient en un seul et même point, ce point était un individu assis sur un épais trône de pierre. Ses pieds s’étaient changés en racines qui débordaient à l’étage inférieur et même à l’extérieur. Ses cheveux étaient longs, ils étaient telles des feuilles en tresses. Il avait même une barbe faite de branches et de feuilles !


 Et toutes ces feuilles brillaient comme de belles décorations phosphorescentes. Certaines gisaient sur le sol, d’autres tombaient un peu comme de grandes lucioles descendant d’un arbre au milieu de la nuit.


 Était-ce un elem issu d’un arbre ou un arbre issu d’un elem ? Grei n’avait jamais ressenti un zîn pareil. Il était si fort mais en même temps si doux… Une aura mystique l’entourait. Quoi qu’il en soit, il resta tout à fait immobile et garda les yeux clos.


— Je te présente mon oncle Drakht ! lâcha Anndjir. C’est un elem issu d’une branche de chêne, mais tout le monde l’appelle le vieux chêne. C’est le plus vieil elem de toute la région. Il n’a jamais eu d’enfants et a toujours préféré rester isolé ici, dans son observatoire. C’est pour cela que c’est moi et ma sœur qui nous en occupons. Enfin… surtout ma sœur en fait.


— Votre sœur ?


— Oui, elle était là il y a une minute mais elle est assez réservée. Quand je lui ai expliqué, elle a préféré sortir. Ne le prends pas mal… De toute façon, elle vit ici, aux côtés de notre oncle. Tu la verras sûrement plus tard. Moi, j’ai une famille… Du coup, je ne passe que de temps en temps.


 Anndjir se tourna ensuite vers son oncle et commença à l’appeler pour qu’il se réveille. Malheureusement, il semblait bien être enfoui dans un sommeil profond…


— Mon oncle, réveillez-vous ! s’exclama Anndjir. Je vous amène le disciple de Baadal !


 Drakht ne bougea pas. Vu son état, il lui était sûrement impossible de bouger. Finalement, ses yeux s’ouvrirent tout doucement. On aurait dit qu’il se réveillait après un long coma. Toute la surface de ses yeux était noire, tout comme ceux de Pari. L’Ancien Drakht imposait le respect par sa stature. Il paraissait être possédé par la sagesse.


— Je suis Grei, disciple de Baadal et ami de Pari, fille de Lo… Lokarn, bégaya Grei, la tête baissée en signe de respect. Je suis honoré de faire votre connaissance, Ancien Drakht !


— Ne sois pas si formel ! ricana Anndjir. Mon oncle n’est pas du tout comme tu le crois !


 Drakht sourit, leva son bras au ralenti et tendit sa main au nuage gris. Ce dernier eut un instant d’hésitation, mais, croyant que c’était pour le saluer, il reproduisit le même mouvement et tendit le bras. Celui qu’on appelait le vieux chêne n’eut aucune réaction, il resta fixe.


— C’est étrange, chuchota Anndjir. On dirait qu’il veut que tu lui prennes la main…


 Et Grei le fit. Il ressentit alors une sensation étrange semblable à un puissant coup de jus, si bien qu’il poussa un cri aigu et posa un genou à terre. Il tenta de se dégager mais Drakht le retenait d’une poigne de fer. Lorsque Grei releva sa tête, tout ce qu’il y avait autour avait disparu. Il ne restait plus que lui, le vieux chêne et les ténèbres.


 Croyant que ses yeux lui jouaient des tours, il les ferma farouchement durant quelques secondes. Lorsqu’il les rouvrit, plus personne ne lui tenait la main. L’Ancien Drakht avait disparu et Grei se trouvait maintenant en plein milieu de Nephelia…

« Comme par magie, Grei se retrouve projeté en plein milieu de la cité des nuages.

Que va-t-il advenir de notre voyageur gris à présent ? »


挿絵(By みてみん)

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