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A  作者: 蕤
Chapitre 4 - Mon espoir
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Mon espoir - Partie 1

Cette année là fut un cauchemar.


Les enfants devenus lycéens avaient tant gagné en maturité qu’il n’y avait plus personne laissé plus faible que moi.

Il n’y avait plus de fantômes enfantins. Certains enseignants se retournaient vers moi avec une agressivité nouvelle à cause de mon mutisme.


C’était cette même agressivité qui m’avait rendue muette quelques années plus tôt, et là je devais subir ce paradoxe en plus de celui dut à mes regrets vis-à-vis de mon amitiée perdue plus tôt.


Je n’étais pas brillante non plus. Je n’étais rien.

Mais j’étais la dernière solitaire à se sentir perdue.

J’étais la seule à souffrir le martyr une fois par mois, au point de ne pas comprendre non plus pourquoi c’était si douloureux pour moi uniquement.

Il n’y avait ni infirmerie ni banquette nulle part pour moi.

Quand mes crampes commençaient, je me sentais poussée dans un bassin d’aiguilles et de lames, sans refuge, nulle part.


Tout m’oppressait, de l’extérieur comme de l’intérieur. Je ne comprenais plus ce qu’il m’arrivait. J’avais perdu tout contrôle sur mon existence et ma souffrance.

J’allais craquer. J’allais me mettre à pleurer et hurler comme jamais ; alors qu’une part de moi-même me menaçait de mort si je devais craquer.


Une part de moi-même m’hurlait intérieurement de tenir, et de ne jamais craquer. Sa violence empirait, car elle commençait à désespérer.


J’étais à bout. Je retenais mes sanglots toutes les journées. Mes nerfs tremblaient. Je me réveillais avec des maux de tête et la mâchoire douloureusement crispée, tellement je grinçais des dents en dormant.

Quand mes douleurs arrivaient et éclataient, j’allais m’asseoir dans un coin de couloir isolé, le visage caché contre mes genoux. J’entendais parfois des gens passer près de moi. Je priais pour qu’ils ne m’importunent pas, car je ne savais plus comment réagir.

Ils ne m’importunaient pas.


La douleur me faisait voir des couleurs à l’intérieur de mes yeux fermés. Je les pressais trop fortement contre mes genoux. Mes cheveux cachaient mon visage, mes mains tremblaient tout le temps.


Quelques mois passèrent comme une éternité en enfer. J’étais pathétique et perdue.


Un jour la bibliothèque jusqu’alors fermée rouvrit ses portes et je m’y engouffrais. Ce n’était pas le nirvana mais déjà un semblant de sanctuaire.


La bibliothèque avait souffert de dégâts des eaux durant l’été et elle rouvrait ses portes en bien triste état.

Les travaux entrepris avaient été superficiels et minimalistes.

Des cartons de livres et mobilier pourris attendaient encore d’être enlevés. Tout le reste, ce qui n’avait pas ou pas trop été abimé restait là.

Le sol avait prit des teintes inquiétantes qui ne partaient plus. Les tables, chaises et meubles également.

Si tout avait au moins été nettoyé, cela gardait un aspect blessé et proche du moisi.

Les jours humides, une odeur de sous-bois s’élevait aussi.


Beaucoup de livres et documents avaient été abimés mais restaient encore là.

Régulièrement, on en jetait des nouveaux parmi les autres.


Le lieu faisait fuir la plupart des élèves et même des adultes. Je crois qu’il n’y avait plus de bibliothécaire officiel depuis longtemps.


Moi je m’y suis sentie à l’aise. La décrépitude de l’endroit avait un charme inégalable, en plus de me donner un endroit tranquille et calme pour me reposer. J’ai tout de suite aimée cette bibliothèque remise en service malgré son état ruiné.


Ça me rappelait un peu chez moi, en bien pire mais en plus apaisant. C’était à la fois plus dégradé et plus accueillant que chez moi. La vieillesse, les décolorations, les traces du temps et la dégradation chaotique des choses, elles m’attiraient comme les fantômes de ma jeunesse en cela qu’elles me respectaient et me protégeaient un peu du reste du monde.


Pour moi qui n’arrivais pas à trouver ma place dans ce lycée, cet endroit qui faisait fuir le reste du monde comme s’il était hanté avait quelque chose de séduisant.

Tout le monde avait peur de la mort et de la maladie, et n’aimait pas ce qui leur évoquait ces maux. Pour moi ces peurs étaient à coté de ma souffrance permanente, et cet endroit m’évoquait plus un havre pour celle-ci qu’un rappel pour les autres.


Mon havre de paix, désert et calme. Coloré, unissant culture humaine et vies, salissures naturelles. Une union de genres, une frontière entre deux pays, enrichie de la culture des deux voisins qui se croisent.

En plus l’endroit était en réalité plus propre qu’il ne le paraissait. Tout avait été bien briqué, poncé et revernit. Les produits avaient un peu d’effet sur l’apparence et cette odeur revenait toujours, mais c’était tout de même salubre. J’avais déjà vu bien pire.


Je me suis appropriée les lieux.

D’abord en y passant beaucoup de temps et toutes mes pauses, et ensuite en réclamant son ouverture quand elle fut refermée par manque de personnel. Ma première démarche réelle.


J’ai rencontré la directrice et l’intendant.

J’ai réussi à leur parler.

Un courage bizarre m’avait reprise. Je leur parlais et leur expliquait mes idées.

Je leur vantait inutilement les bienfaits d’une bibliothèque.


Ils m’écoutèrent sans réagir, par politesse plus qu’intérêt, et m’expliquèrent ensuite leur problème vis-à-vis du lieu.


Les règles qu’ils devaient suivre étaient importantes pour eux. Ils avaient un code complexe à suivre.

Le lycée devait avoir une bibliothèque disponible, mais ses horaires d’ouverture pouvaient être modifiées selon les circonstances, de même que la fermeture exceptionnelle avait eue lieu pour les travaux d’urgence.

Et en l’absence d’employé attitré, la disponibilité était dépendante du responsable temporaire et de ses autres obligations.


Je leur disais sur un coup de tête de me donner la bibliothèque, puis pour corriger mon propos, je leur demandais si je pouvais être nommée responsable. Leur réponse immédiate fut un refus, mais je compris qu’il était purement procédural. Je devais trouver un statut qui soit en accord avec leurs règles.


Je ne pouvais pas être employée par l’établissement, ni même être assistante du responsable pour le suppléer, même bénévolement.

Il me restait une option, celle de l’engagement à une activité périscolaire, ou club.

Là, les élèves pouvaient avoir accès à des locaux et exercer des activités diverses, sous la responsabilité d’un tuteur qui pouvait éventuellement être ailleurs dans l’établissement au moment de l’activité.


Je les ai fait tiquer. Les clubs étaient en désuétude, et jouer du règlement pour faire quelque chose à priori défendu en l’appelant juste sous un autre nom, c’était désagréable pour eux.

J’ai vu leurs sourires polis se perdre quand je leur avançait cette idée.


Je rajoutais une couche d’humilité et de passion pour les faire chanceler.

La directrice sembla mécontente. Ils me dirent qu’ils allaient y réfléchir et me renvoyèrent.


Sortie du bureau, voyant que j’étais seule, je collais mon oreille à la porte pour écouter.

L’intendant trouvait que mon idée n’était pas bête. La directrice était frileuse vis-à-vis des responsabilités. Elle soupira que l’enseignant actuellement responsable temporaire ne voudrait sûrement pas de cette collaboration inhabituelle.


Je comprenais ce qu’il me restait à faire. Je devais convaincre cet enseignant de me laisser prendre cette responsabilité. Je me disais que cela serait d’autant plus facile s’il ne l’avait pas demandé.


Je continuais d’écouter. Ils parlèrent de coûts de couverture des dommages et assurances qui devaient s’ajouter encore aux couteuses réparations et remplacements à peine passés.

L’intendant évoqua quelques prix qui firent soupirer encore la directrice accablée.

En l’absence de responsable à plein temps, l’inventaire et le trie étaient terriblement lents. Et tristement, les coûts diminuaient leur budget pour engager un nouveau bibliothécaire à plein temps.


La directrice se plaignait et exposait ses craintes vis-à-vis d’une situation insoluble, à la limite de la zone grise déjà. A cela s’accumulaient des contraintes dont elle ne se sortait pas.


C’est là que j’ai compris qu’elle avait tout simplement peur elle aussi. Plus que je n’aurais imaginé.

Elle n’avait pas confiance, ni en moi, ni dans ses marges de manœuvre budgétaires dont elle avait la charge, ni dans les moyens humains dont elle disposait.

Et pire que tout, elle n’avait pas confiance dans ces montagnes de règlements, directives et lois, qui l’emprisonnaient et l’inquiétaient, au lieu de l’aider et la rassurer.


Elle avait peur que ce jeu où je lui proposais quelque chose d’inhabituel lui fasse perdre le contrôle et se retourne contre elle. Elle avait tout simplement peur, comme les autres, comme tout le monde.

Intéressant et toujours étrange d’entendre ces sentiments.


Je me suis sauvée avant que l’intendant ne ressorte.

Il me restait à les rassurer et les mettre en confiance.


~


Cette bibliothèque n’apaisant quand elle était ouverte, j’ai repris du courage.


Et vu que la personne dont je devais me faire un allié était justement celle qui ouvrait cet endroit et le fermait à divers moments de la journée, je savais où la trouver.


L’enseignant responsable, il faisait des heures supplémentaires pour accomplir cette tâche un peu ingrate.

Il ouvrait et fermait l’endroit, le surveillait, l’entretenait et se chargeait de faire l’inventaire après sinistre comme de gérer les emprunts et commandes pour remplacements. Un autre travail pratiquement à temps plein en somme, qu’il ne pouvait évidemment pas faire correctement un même temps que son autre métier.


Je crois que les règlements de cette pauvre directrice n’auraient pas apprécié d’apprendre que cette personne se contentait le plus souvent d’ouvrir la bibliothèque le matin en arrivant et de la refermer le soir, sans y avoir jamais mis les pieds de la journée.


Il restait et travaillait là de temps en temps, mais le plus souvent la bibliothèque était simplement déserte ou alors mois seule y était. Les élèves avaient abandonné l’endroit, comme les autres enseignants. Ça en devenait même comique de voir à quel point tout le monde considérait que la bibliothèque n’était plus et qu’il ne servait à rien d’y aller.

Je tentais de sympathiser avec l’homme entre deux âges qui s’assaillait donc occasionnellement derrière le bureau.

Il était bourru, un peu bouffi et gras, mal rasé et avait une horrible haleine. Il n’avait pas l’air content d’être là ou de me voir, ni même de répondre à mes bonjours. Il ne m’inspirait aucune confiance, j’avais peur, et je devais en faire mon allié.


J’ai mis du temps à m’approcher. J’essayais de me rendre agréable en le saluant, en lui tenant la porte, mais je crois que cela l’agaçait plus que cela ne lui plaisait.


Je l’aidais quand je le pouvais, mais il m’était impossible de commencer des discussions avec lui pour sympathiser. J’étais incapable de l’approcher comme un ami potentiel.

Lui n’avait pas l’air d’avoir peur de quoi que ce soit. Il avait l’air brutal et irritable. Plus que de le rassurer, je pouvais seulement l’aider.


J’allais ranger pour lui les rares livres revenus d’emprunts ou nouvellement arrivés. Je sortais les ouvrages décomposés qui avaient échappés aux premiers tris. Parfois je sortais les poubelles sans qu’il ne me voie. Une fois il me vit et m’interpella sèchement. La peur et la surprise me firent lâcher le sac à terre.


Il me demanda avec agressivité ce que je voulais. Quand le silence s’installa après cette question, je compris avec surprise qu’il attendait bien une réponse, que ce n’était pas seulement le début d’un long reproche comme je le craignais.


Je lui ai répondu avec le ton le plus confiant que je pouvais, que je voulais travailler à la bibliothèque.

Il ne comprit pas cela l’énervait. Il cracha une autre question encore plus lapidaire ; comment ça travailler ici ?


Je lui ai dit que je voulais m’occuper de la bibliothèque. Je me suis reprise en lui disant que je voulais l’aider à le faire. C’était une erreur, il n’a pas apprécié.


Il me grogna qu’il n’avait pas besoin d’aide, puis d’autres choses concernant une insulte à la façon dont il faisait son travail.

Là je n’arrivais plus à tenir, mon cœur battait trop vite, de peur ; peur de lui et peur de ne pas arriver à m’installer ici.

Je me suis excusée en m’enfuyant, laissant le sac poubelle au sol et passant par malchance devant plusieurs élèves ayant hélas choisi ce moment-là pour y venir.


~


Le lendemain, le stress et la mauvaise nuit se couplèrent aux premières douloureuses de mes nouvelles menstruations. Je détestais tout et ne sortit pas de mon lit.

Ce jour-là je l’ai passé chez moi.

Dans l’après-midi, la sonnerie nasillarde du téléphone sonna. Je suis allée décrocher. Je ne m’attendait pas à ce que cela soit quelqu’un du lycée qui appelle et s’enquière de la raison de mon absence.


La surprise me fit dire la vérité sans avoir le temps d’y réfléchir. La personne sembla gênée. Qu’attendait-il comme réponse ?


Il me répondit quelque chose à propos d’un règlement et je ne sais quoi. J’ai failli raccrocher. Je n’écoutais plus et acquiesçait à tout, jusqu’à ce que j’entende la tonalité grésillante de fin de communication.

J’avais mal au cœur. Je raccrochais brutalement et jetais le téléphone au sol. Des morceaux éclatèrent.


Je remis le téléphone abimé à sa place ensuite, pour moins être grondée par ma mère. Je tombais encore plus malade malheureusement.

Je me fis porter pâle encore deux jours avant de retourner au lycée.

J’appréhendais de retourner à la bibliothèque. Ce qui était mauvais pour moi car c’était ce qui comptait le plus.


J’y rentrais tout de même à la pause. Il n’était pas là. Je rangeais quelques albums quand quelqu’un entre. J’ai eue peur mais c’était juste une fille. La surprise passée, je le détournais pour finir de ranger les albums délavés que je tenais.


Elle me demanda quelque chose. J’ai dut tourner un visage inquiétant vers elle car n’eut pas l’air rassurée. Elle laissa les yeux et répondit à sa propre question en disant que je n’avais pas l’air en grande forme. Effectivement. Puis elle ajouta comme si elle se souvenait de quelque chose d’évident que je ne parlais jamais aux autres de toute façon et elle s’excusa.


Je ne savais pas quoi répondre.


Elle me parla un moment de l’enseignant responsable de la bibliothèque, l’insultant par moments.

Elle essayait de m’apaiser.


Je lui ai murmuré un merci.

Cela sembla la surprendre agréablement et la gêner en même temps. Je crois qu’elle était timide en fait.

Elle me fit un signe avec la main pour me signifier que ce n’était rien et s’échappa.


Elle n’avait rien prit ni rendu, ni rien consulté. Cela m’étonna d’abord.

J’ai compris plus tard qu’elle avait fait partie du petit groupe venu à la bibliothèque l’autre jour, et qui m’avait vue fuir après être grondée, abandonnant un sac de déchets dans l’entrée de la salle.


Elle avait eue de la sympathie pour moi, mais autre chose l’avait aussi touchée, c’était entendre ma voix.

Cette fille était dans ma classe et me croyait muette comme la plupart des gens.


Elle avait été surprise de m’entendre lui répondre et d’autant plus attristée de constater la récompense que cela m’avait value. Mon absence l’avait inquiétée, et elle avait commencé à comprendre qui j’étais et surtout ce que j’étais.


Ce n’étais pas la première fois que quelqu’un s’approchait pour sympathiser avec moi, peut être avec pitié. Mais cette fois-là quelque chose m’avait touchée agréablement alors que j’étais particulièrement affaiblie. Elle avait montrée de la compassion envers moi. Je ne m’y étais pas attendue et en plus il y’avait l’air d’avoir autre chose que je ne comprenais pas encore bien.

Sa brève apparition m’avait laissé une impression curieuse mais une impression tout de même.


Plus tard, je revis l’enseignant. Je ne lui dit pas bonjour et allais m’asseoir plus loin que d’habitude. Il m’ignora. Avec lui c’était probablement perdu, ou cela n’en valait plus la peine requise.


Parfois la fille me faisait un petit salut de la main dans le lycée ou notre classe. Je lui faisais un signe similaire. Elle avait l’air contente et se mettait à discuter de plus belle avec ses amies. Comme j’étais assise devant et elles loin derrière, elles sortaient rapidement de mon champ de vision.


Je n’avais pas l’habitude d’être approchée sans que cela ne m’inquiète terriblement. Mais là j’avais le sentiment d’avoir été choisie et reconnue d’une façon un peu similaire à celle que j’avais moi-même coutume d’employer. Je ne m’étais pas sentie en danger au-delà de la surprise.


J’avais du mal à faire un pas vers elle cependant. Je me concentrais sur la chance la plus importante à mes yeux. Parvenir à m’installer plus pérennement dans mon havre désuet.


Je suis retournée voir l’intendant. Il m’était sans doute plus favorable que les autres. Je lui évoquais de nouveau mon envie de leur être utile à la bibliothèque, sans évoquer l’incident passé.

Il n’avait plus l’air aussi enthousiaste, ou a minima penchant en accord avec mon idée. Je le gênais ou quelque chose lui déplaisait.

Je lui laissais le nécessaire pour continuer le sujet et n’insistait pas ce jour-là.


En ressortant je me suis demandée si je ne devrais pas plutôt leur pourrir la vie plutôt que tenter d’être conciliante et aimable. SI j’arrivais à faire partir le responsable temporaire de la bibliothèque, cela me laisserais plus le champs libre. Et si j’arrivais à faire venir des instances supérieures qu’ils craignent peut être que cela les contraindrais à agir dans mon sens.


C’était des idées qui me dégoutaient, amenées par la fatigue et l’aigreur, associées et mes sensations d’échecs successifs.

De la politique au sens triste. Des manœuvres de l’envers du décors pour influencer le jeu...

Tout ce que l’on déteste et finit par se résigner à utiliser. J’ai commencé à l’envisager.


Commencer la politique par ce qu’elle a de plus bas, la manipulation pour arriver à mes fins plus qu’autre chose.

Je ne me cachais pas que j’étais obsédée par cette bibliothèque, entre deux états pour mon confort personnel.

J’étais déjà un peu égoïste juste pour ça.


Mais je n’étais pas prête à me salir pour ça.

C’était peut-être encore un aveu de faiblesse, mais je n’ai pas pu me résoudre à faire pourrir la situation dans l’espoir d’n tirer un bénéfice. Ce n’était pas moi.

Peut-être que c’est pour cela que les adultes riaient de moi quand je parlais de politique.


Je me souviens m’être dit que je ne deviendrais probablement jamais politicienne à cette époque. J’abandonnais en quelque sorte un rêve d’enfance avec tristesse.


Je n’en avais jamais vraiment exprimé l’ambition égocentrique, mais il me semblait évident que jamais mon nom ne rentrerait dans l’histoire.


Je n’étais personne capable d’influencer la société. Je ne pouvais que tenter de trouver mon bonheur personnel.


Je voulais habiter cette bibliothèque. Pour moi, pour mon seul bien-être personnel. Pour aussi longtemps que je devrai rester dans ce lycée perdu.


~


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