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A  作者: 蕤
Chapitre 11 - Mon dénouement
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Chapitre 12 - Postface

La brume recouvre le paysage.


Ce pays si beau m’accueille en un silence heureux en son sein. Je m’y sens bien en dépit de ce froid et de cet air humide.


Tout est radieux en ce beau matin, comme en chacun.

Je ne regrette pas ce voyage.


La solitude est un mélange de malheur et de bonheur dont chaque extrême est un équilibre dont on peut jouer.


D’une famille très soudée à cette solitude complète, différentes sortes de malheurs comme de bonheurs peuvent se dessiner.

Le tout est de trouver l’équilibre pour soi. Un équilibre qui évoluera avec le temps, comme nous même.


Ici, peu importe mon nom et mon identité, et c’est cela qui me plait.

C’est une forme de liberté retrouvée par rapport à la société d’où je viens.


Le temps d‘une randonnée, chacun redevient un peu libre.

Ce long voyage en devient plus qu’une épreuve et un plaisir physique.


Je suis contente de l’avoir fait.


J’ai même croisé d’autres voyageurs parfois, semblables à moi.

Errant au hasard, souriants.


Mais depuis que je suis arrivée par là, plus rien.

Plus personne.


Comme si j’étais seule au monde.

Un sentiment envahissant, angoissant et plaisant, excitant et rassérénant.


Un monde plein de beauté car je m’y plais.


~


J’ai marché une semaine pour arriver là.

Je devrais bientôt faire demi-tour. Heureusement que l’on trouve beaucoup de points d’eau aux alentours. Cela me permet d’alléger mon sac.


C’est un bel état qui s’installe. Mais les nuits sont encore froides et les matins embrumés.


Je repars à l’aube dans cette brume flottante, qui s’éclaircit en s’évaporant, à la découverte de nouvelles impressions qui se dévoilent.


J’ai traversé une plaine étrange, rocailleuse et très accidentée. Des canaux la parcouraient comme des crevasses parsemées de ruines enterrées.

Quelqu’un avait construit quelque chose ici autrefois. Il y’a bien longtemps, pour qu’il ne reste que des cailloux.


Je trouve des stèles, des vestiges et des marques. La civilisation est bien passée par ici autrefois.


Au cœur des bois plus loin, une grotte m’intrigue et j’entre. C’est comme la gorge d’un dragon endormi, les prémices d’un endroit que je devine gigantesque en y descendant.


Des chemins se séparent plus bas et je fais demi-tour avant de m’y perdre.


A contrejour, quelqu’un est là, à l’orée du bois. Je ne distingue que sa silhouette encapuchonnée sur un fond chargé de lumière.


Je m’approche pour me présenter. Je suis une voyageuse curieuse.


Elle soulève doucement sa capuche d’une main frêle. Je ne vois pas bien son visage mais ses cheveux sont d’un blanc doux.


Elle m’invite dehors alors je remonte. En la découvrant en lumière, je vois un sourire d’une douceur profonde se dessine sur son visage âgé.


La vie est belle.


~


Nous nous sommes bien entendues. Très bien entendues.


Au fil des jours suivants, elle m’a tout raconté. Tout.


Parceque moi je n’allais pas rester.

Mon témoignage ne pouvait pas contribuer à quelque chose qui ne lui convenait pas.

Je remporte seulement une histoire, hors de cette époque et de cet endroit. Hors d’elle, presque.


La balle est toujours en elle.

Et les douleurs qu’elle lui provoque n’empoisonnent étonnement pas son cœur.

Elle dit que c’est sa passion, le rappel d’une vérité qui l’aide à croire en sa foi.


Je ne crois pas qu’elle veuille réellement à ces deux là.

Même si elle prétend qu’elles sont en guerre.


Elles sont les seules sur Terre à se comprendre mutuellement. Elles sont les seules et dernières sorcières de ce lieu.

Elles ne peuvent pas vraiment se détester, même si le hasard les a fait se retrouver dans deux idéologies devenues opposées.


Elle ne parlait pas d’elles avec haine.


Et réciproquement.


Je les ai retrouvées plus tard.


Leur guerre est un jeu, une fable qui donne sens à leurs fois.

Il ne se passera jamais rien d’autre je pense.


Ni l’une ni l’autre ne finira par engloutir l’autre ou se révéler au monde.

Elles sont discrètes, et au final, personne ne remarquera jamais la disparition de quiconque.


Elle disparaitra comme elle a vécu, mais surtout comme elle l’aura voulu.


Elle a vécu. Elle a rêvé.


Elle a réussi.


Si sa vie avait été une peinture dans un musée, elle n’aurait pas été le chef d’œuvre que tout le monde regarde et reconnait. Pas une ‘vierge’ Marie ou un noble dans un riche paysage que tous les passants s’arrêtent pour regarder.


Elle aurait été la peinture au plafond trop élevé d’une salle reculée, celle que l’on ne pense pas à regarder, avec un sujet qui ne retient pas l’attention sur un paysage froid.

La peinture que personne ne connait ni ne remarque, alors qu’elle recèle un certain charme.

Elle aurait été la peinture que seuls les rares curieux les plus étranges et égarés seraient vraiment capables de découvrir et même d’apprécier.


Tout ne gagne pas forcément à être dévoilé.

Personne ne pourra bientôt plus dire si elle a bien existé.


Et l’intérêt de sa personnalité et de sa vie, de sou souhait, il faudra être bien curieux pour le déceler ou pire, pour l’accepter.


Elle était juste une femme.


Quelle description d’elle aurait pu être plus vague, mais aussi plus juste ?

Encore qu’avec son relativisme, elle demanderait la description du terme femme avant de décider.


Une curieuse vie, pas dénuée d’intérêt, mais que personne ne connaitrait.


Quoi qu’il en fut et qu’il advienne, je sais que dans son paysage, elle fut heureuse, et qu’elle a vécu.


~


C’était juste une vie.



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