Ma maison - Partie 6
Elle ne m’avait pas amenée là pour répéter l’histoire et prendre la succession de cet étrange trône.
En réalité, elle n’avait jamais vraiment menti, tout comme moi.
Elle avait eu peur de révéler trop vite tout ce qu’elle savait et pensait, et je pouvais sympathiser.
Je n’avais jamais rêvé d’elle avant cet échange surréaliste, une fois revenue là.
Pourtant, presque chaque nuit depuis des mois, je lui avais moi parlé dans ses rêves, de ma vie et de cet endroit.
Elle en était venue à me connaitre assez bien, mais sans comprendre.
Elle était venue comme moi, attirée par cet endroit. Mais au lieu d’un dieu dangereusement ambitieux, elle avait rencontré une sorcière qui semblait amnésique.
Elle m’aimait déjà, d’une certaine manière... Me rencontrer pour de vrai, c’était un choc similaire à d’autres que j’ai vécue ici.
Mais quand dieu essayait de me contrôler par son pouvoir, avant de me supplier car le contrôle direct n’avait pas fonctionné ; moi je lui ai prêté mon lit sans réfléchir.
J’avais entendu dire autrefois que pour juger de la réelle valeur de quelqu’un, on ne lui donne pas des épreuves à passer, on lui donne le pouvoir.
Dieu, dangereusement, avait montré être l’entité pour laquelle il n’était pas raisonnable d’accorder plus de pouvoir ou de confiance. Même si elle s’était présentée plus aimable pour négocier, après que son pouvoir se soit montré insuffisant pour réaliser sa volonté...
Pourquoi dieu avait changé au fil de l’histoire.
Moi en revanche, à ses yeux à elle, je m’étais montrée digne en m’en désintéressant. Je n’avais jamais cherchée à m’approprier le pouvoir de ce lieu, alors que j’étais seule avec et libre de le faire pendant si longtemps.
J’aurais pu lorgner sur cet artefact avec envie et ambition, avec des désirs à réaliser pour tenter de me l’approprier.
Mais j’avais laissé ce genre d’ambitions hors de ma vie et de mes envies.
Elle, elle voyait les choses un peu autrement et ne rêvait pas non plus d’avoir le pouvoir sous une forme ou une autre. Mais elle pensait et croyait sincèrement, qu’en tant que sorcière de ce lieu, je méritais le pouvoir qui en émanait.
En récompense de mes actes ou de ma personnalité.
En confiance que je l’utiliserais avec vertu.
Je ne pensais pas hériter de quoi que ce fut en acceptant d’essayer de refermer cette porte étrange une bonne fois.
Je voulais juste finir ce que j’avais commencé et acquérir le début de ma liberté sur cela.
C’était tout ce que je souhaitais ce jour-là.
Que mes douleurs psychiques et émotionnelles cessent, et pouvoir remonter vivre en paix juste au-dessus...
En me tenant dans cette lueur sur le sable, j’ai fait mon souhait.
J’ai formulé mon désir certes égoïste mais à l’ambition raisonnable au moins.
Mon bonheur paisible, dans mon recoin du monde, seule à jamais ou presque...
Les lueurs se sont brouillées à mes yeux. J’ai vu les couleurs sanguines qu’elle avait évoquée, remontant le long des murs soudainement éclairés.
J’ai vu ce bloc de lueurs m’évoquant des flammes m’entourer et se rétracter sur ma demande.
Je ne devais plus être consciente déjà.
J’ai vu ce bloc de lumière fluctuante s’affiner, se rétracter en une ligne ou fissure devant moi. Devant mes mains, sous ma voix, la chose semblait m’obéir docilement.
Quel drôle de rêve je me disais.
Je lui fis promettre de rester fermée à jamais à cette porte. En lieu de réponse, il y eut un petit éclat et quelques flocons de neige de toutes les couleurs sont lentement retombés autour de moi.
Un flocon fondit et s’évapora dans ma main. Les autres disparurent dans le sable.
Les lueurs qui évoquaient des liquides coulant le long des murs vers le haut s’éteignirent.
La lueur centrale n’était plus.
Même dans ce rêve, je me sentis tourner de l’œil et m’effondrer sans vie sur le sable.
~
J’ai entendu des clochettes tinter.
Quelques murmures dans l’obscurité.
Je ne me rappelais de rien, pas même qui j’étais.
Je ne voyais rien, mais j’étais en train de marcher je remarquais. Quelque chose m’entrainant vers l’avant.
J’ignorais où nous allions. Je marchais péniblement sur un sol accidenté. Je commençais à m’inquiéter.
Tout était tellement sombre autour de moi...
Je me sentais tellement seule.
Je n’existais pas.
Je n’avais jamais existé.
Je ne distinguais rien dans l’obscurité. Je sentais juste péniblement le sol accidenté sous mes pieds et le fait qu’on me tirait vers l’avant.
J’entendais les bruits de pas, de frottements entre semelles et roches. Les bruits de respirations difficiles. Mon cœur et ma tête étaient vidés de toute substance.
Plus de courage, plus de souvenirs, plus d’identité. J’étais revenue à un genre d’état fondamental qui n’avait rien de vaillant.
Je me sentais seule et en manque d’amour à en pleurer. La tristesse suintait avec ma transpiration. J’étais craintive et inquiète, apeurée par chaque mouvement, par le passé comme par le présent.
J’ai entendu ma propre voix s’élever comme un pleur, gémissante, pleureuse, perdue, faible et abandonnée.
J’allais mourir et je commençais à pleurer sur ce fait.
La force qui m’entrainait soutint mon poids quand je faiblissais. Elle ne cessait pas d’avancer. J’ignorais où elle m’emmenait et cela, cette crainte qui en découlait augmentait mon rythme cardiaque déjà bien malmené.
J’entendus ma voix murmurer quelques complaintes, quelques appels au secours, quelques prières. Je m’entendis exprimer de la peine, de la douleur, de l’angoisse, de la tristesse, du regret, des remords, des rêves.
Des serpents rapides de douleurs traversaient mon corps, d’un pied à l’autre bras et inversement.
J’étais perdue. Ma vie m’échappait et mon existence ne m’appartenait plus. Je n’avais jamais été libre. J’avais naviguée... J’avais dérivée plutôt, d’une cellule de prison à une autre, tout au long de ma vie.
J’avais souvenir à nouveau d’une prison moins pénible car j’y avais partagé la cellule avec une amie.
Quant à elle de ce jour...
Tout était si sombre, les murs de cette prison étaient différents d’autrefois. Ce n’était plus les murs mal aimés de la société quittée, faits de culture, ni ceux de la nature faite loi.
Non, ici les murs étaient ceux d’une autre culture dans laquelle je m’étais aventurée sans comprendre que j’allais y être piégée...
Je m’entendis répéter en sanglotant comme une enfant que je n’étais pas une sorcière.
Une voix tout prêt de moi me conforta, m’assurant qu’elle le savait bien. Que je n’étais pas une sorcière selon elle, mais un ange très miséricordieux...
J’ai compris que la force qui m’emportait et cette voix appartenaient à une même entité. Je me suis rappelée qui elle était.
Pour elle, cette dernière journée était la conclusion logique de plusieurs mois de création. Le point final d’une œuvre longuement esquissée, tissée et brodée. Le final prestigieux d’une longue mise en scène.
Pour moi, cette dernière journée avait été un tsunami, un coup d’épée dans la toile ou la tapisserie.
Deux vues de la réalité si différentes. Je n’arrivais pas à les concilier.
Je n’arrivais pas à concilier ce que je savais du monde et ce que je vivais là.
Non, je n’arrivais pas à réunir ce en quoi je croyais avec ces raisons culturelles en lesquelles je ne souhaitais pas croire.
Même après m’être battue contre ma faucheuse, je refusais de croire en quelque chose pourtant omniprésent par ici.
A défaut de croire, je tentais de tolérer.
Le pouvoir de ce ciel multicolore pour exaucer des souhaits était si étrange pour moi.
Et pourtant il semblait couler de source pour celle qui m’avait précédée, pour l’endroit même, et pour elle maintenant.
Il est difficile d’accepter l’influence de ce que l’on ne comprend pas. Pire lorsqu’il est d’une logique apparente incompatible avec notre paradigme précédent, nos connaissances et nos croyances.
Face à cette culture, j’évoluais pour m’adapter, douloureusement. En tolérant enfin d’abord ce que je ne pouvais comprendre...
En acceptant ensuite l’aide qu’elle me portait... J’acceptais de changer en moi.
Je me suis remise un peu plus sur mes pieds pour marcher.
Elle me soutenait encore, celle surgit de nulle part qui avait retourné mon monde en une seule journée...
A son âge, je n’étais rien, j’avais été insignifiante ; tandis qu’elle avait réussi à changer le monde. A ce jour, je n’étais toujours rien et insignifiante pour quiconque, comme une pousse d’herbe au hasard d’un continent.
Cela ne diminuait pas la volonté d’exister et de se répandre commune à tout ce qui vit.
La recherche du pouvoir par l’opportunisme.
Ou la recherche d’idéaux par sacrifices de ses ambitions. Bien que cela puisse être un moyen détourné de les atteindre dans certains systèmes de la culture. Mais ici...
Je voulais juste vivre tranquillement. Comment de telles épreuves avaient pu barrer la route d’une ambition si misérable ? J’aurais pu comprendre qu’il soit nécessaire de tuer dieu si l’on souhaite prendre sa place ou changer radicalement le monde.
Mais qu’une paysanne le doive pour pouvoir dormir sur terre... Je n’avais rien d’héroïque.
J’étais à bout de force mais pas encore au bout de mon cheminement.
Je trébuchais en y repensant.
Si j’avais accepté cette culture. Si j’avais accepté ce rôle que j’y jouais. Si j’acceptais cette prison là toute entière...
Peut-être que la situation allait se calmer.
Avant d’y croire vraiment, j’espérais que ma place soit pérenne et conforme à mes attentes.
Je voulais que toutes ces histoires soient révolues désormais.
~
J’ai trébuché et nous sommes tombées douloureusement sur le sol rocailleux du tunnel.
J’étais toujours aveugle, mais je reconnaissais l’endroit.
En acceptant le rôle de la pièce de théâtre que j’avais réveillé, avais-je été capable de refermer le rideau sur ces évènements ?
J’espérais qu’avoir fermé cette porte puisse me libérer, de cette prison immatérielle de longue date comme des dangers de celle-ci souterraine.
Elle me l’avait promis.
Et elle avait promis de m’aider à ressortir, je me souvenais.
Elle s’y tenait. Cette brindille me surprenait tellement.
Elle m’aidait à marcher encore, bien qu’elle fut au moins aussi épuisée que moi.
J’espérais être enfin libérée du danger et de mes craintes souterraines, au moins un peu.
Cette marche durait une éternité. Une éternité à douter et penser dans les ténèbres.
Penser à moi surtout, et à ce lieu, et comment s’articulaient nos relations et notre histoire désormais commune.
Moi, ici, et désormais elle...
Je lui ai demandé si elle pensait repartir. Elle n’a pas répondu.
Nous continuions de marcher avec peines.
Elle me dit finalement qu’elle n’avait pas encore décidé.
J’avais envie qu’elle reste. Au moins quelques temps. Le temps pour nous deux de voir que tout aille bien.
Sa présence pouvait me rassurer, le temps que je m’assure autrement de la paix qui devait suivre la révolution qu’elle avait engendrée ou déclenchée.
Je lui ai demandé dans un murmure, restes avec moi s’il te plait.
Elle ne me répondit pas.
Un peu après elle me demande de regarder au loin. Regardes me dit-elle, la lumière.
Je l’ai vu la lueur floue de la sortie du tunnel.
La fin de l’ascension.
~
Avec la luminosité grandissante, verte et grise, de forêt et de pluie, je retrouvais toute ma vie.
Voir la sortie nous redonna des forces et nous y parvînmes.
Un peu différemment, la vie allait continuer pour nous deux désormais, ce long voyage étant terminé.
Les abysses me laissaient étrangement un goût moins amer qu’autrefois.
Je les craignais moins qu’avant, même si j’y avais encore beaucoup souffert.
Peut-être que je me sentais plus légère après avoir accompli ce rite, improvisé pour moi mais important pour la culture locale.
Cela m’y intégrais désormais, et j’étais moins seule en l’ayant fait, en plus en étant accompagnée.
Une toute petite culture, égarée entre les forêts et marais de cette région...
Nous ne nous sentions plus si esseulées.
Un peu en titubant, nous sommes rentrées chez moi ce jour-là. La lumière du ciel gris était tellement douce.
Nous sommes montées sur le toit.
Allongées sous le ciel tendre, nous nous sommes endormies là.
Paisiblement, calmement. Toute la douceur du temps clément nous caressa.
Nous avons dormi à ce bel endroit comme deux amies.
~
Il y’a des choses et des personnes dont on sent que l’existence a eu une influence forte sur notre vie.
En mal pour des traumas, mais aussi en bien pour des rencontres. Il y’a des gens qui volontairement ou naturellement changent le cours de notre destin. Les rencontres importantes aident à changer le cours de notre vie, plus qu’on ne l’imaginait possible auparavant par soi-même.
C’était plus clair pour moi à ce moment-là, lorsque mon souffle revint.
Soudainement mes poumons s’emplissaient de nouveau et je me sentais ressusciter.
L’air. Sa fraicheur. La lumière du jour. La pluie et sa musique.
Mon regard se retrouva bientôt sur la forme humaine encore endormie à côté de moi, sur ce toit couvert d’herbes folles et quelques affaires en désordre.
Il y eut quelques nuits et rencontres qui changèrent un chapitre et un état de ma vie.
Le père de cette amie travaillant la nuit. Mon amour m’avouant ses sentiments dans un endroit entre deux mondes.
Peut-être dieu.
Et enfin, elle.
Je ne pouvais pas être libérer en une seule nuit. Mais quelque chose avait commencé à craquer grâce à elle.
En faisant changer quelque chose volontairement, elle avait risqué de malmener mes peurs et de faire de moi une ennemie...
Elle avait risqué sa vie, inconsciente, pour tenter d’aider quelque chose qui lui semblait en valoir la peine. Au mépris du danger que l’incompréhension et la douleur soulevèrent contre elle.
Vouloir libérer un animal piégé en s’en approchant pour le toucher, c’était risquer beaucoup.
Elle n’avait pas réfléchi, mais elle avait eu raison.
Ce souterrain... Je le voyais comme ma propre tombe. Le lieu de ma mort. Le visiter me perturbait car je n’étais pas sûre de savoir si j’allais faire face à ma mort à venir, ou passée...
Etais-je seulement encore vivante ? J’étais seulement sûre qu’une part de moi y demeurait à jamais...
Désormais je n’avais plus le même sentiment lugubre face à ce lieu.
Mon ressentiment et ma peur se détendaient, car j’avais fait un acte symbolisant le deuil de ces moments passés. Une coutume étrangère mais qui comme une célébration mortuaire, m’avait aidée à finir un deuil et commencer un renouveau.
Elle m’avait aidée à sortir effectivement. Elle avait déjà donné une nouvelle luminescence à mon existence, au cœur même de mon petit pays.
Sous l’humidité de la pluie et de mes vêtements, j’ai rampé plus près d’elle.
Je découvrais son visage pour la première fois.
Elle n’était pas si parfaite ou anonyme que j’avais eu envie de le croire. Sa peau avait ses marques, toute sa chaire son identité. J’étais face à une personne toute entière comme je n’en avais pas vue depuis longtemps. Quelqu’un qui avait réussi à me toucher au cœur, et sans haine...
Je me voyais jouer un peu avec ses cheveux entre mes doigts. Mon cœur se ranimait soudainement. D’autres envies et sentiments se réveillaient après les réflexions.
Elle n’avait pas eu besoin de réfléchir longtemps une fois qu’elle m’avait vue pour se décider. Pour une fois je pensais être une bonne idée de suivre son exemple et ne pas me mettre à réfléchir craintivement trop longtemps.
J’avais chaud au cœur. Même si ma vie n’allait pas changer sensiblement, elle venait de changer ma vie. Je voulais changer la sienne. Je l’ai embrassée. J’ai posé sensiblement mes lèvres sur les siennes.
Je ne voulais plus qu’elle ne meure. Déjà un peu, je l’aimais aussi.
J’ai reculé mes lèvres que j’avais pressé suffisamment fort pour la réveiller. Elle me regardait avec un grand regard surpris.
Accoudée sur le côté, je souriais. Nous avions beau être glacées par la pluie légère, nous nous réveillons dans un beau rêve devenu réalité.
Elle ne savait pas quoi dire. Je lui ai dit merci.
Elle a bégayé quelque chose à propos de rêves. J’ai ri. Elle n’y croyait pas ou avait déjà songé à quelque chose comme cela. J’ai glissé vers elle et l’ai embrassée un peu plus fortement. Elle semblait apprécier.
Quand je l’ai relâchée, elle se mit à pleurer sans plus pouvoir s’exprimer clairement. Quelque chose brûlait.
Ses mots s’emmêlaient, mais elle se mit à me serrer dans ses bras. Elle se serra fort contre moi.
Je la gardais là contre mon être un peu maternellement mais avec une tendresse également qui naissait.
La pluie était douce. Ses pleurs avaient aussi une certaine douceur. Nous sommes restées là jusqu’à ce que le chagrin et le temps ne passent.
Quand il pleuvait moins fort enfin, elle releva le visage et profita de la vue du paysage avec moi. Le soleil montait dans le ciel en emportant une cohorte de nuages et de pluies.
Nous sommes restées là jusqu’à ce que le froid et la faim nous invitent à redescendre. Elle garda l’une de mes mains serrée dans la sienne au moment de partir.
Encore un léger changement dans mon cœur.
~
Autour d’un repas et d’un feu, nous reprenions le temps de faire connaissance.
Pour me surprendre une fois encore, elle refusa de m’appeler par mon vrai prénom enfin donné.
Elle avait déjà compris que je ne l’aimais pas tant que ça. Elle m’appela ange.
Car pour elle j’étais son ange, dans toute la grandeur et la magie que cela pouvait impliquer.
Face à son téléphone ou ordinateur de poche posé face à elle, elle réfléchissait. Elle était face à son choix désormais.
Je ne lui avais pas caché que la vie ici était assez difficile, même si j’avais quelques astuces et en retirais un certain bonheur.
Elle avait le droit de repartir, que ce fut vers son ancienne vie ou une autre. Elle pouvait mourir bien plus tard et ailleurs.
Moi par choix et peut-être aussi un peu par devoir désormais, je comptais rester là. Elle hésitait un peu.
Elle était plus jeune que moi, je comprenais bien que ce doute la fasse réfléchir un moment et hésiter. C’était même sain qu’elle y réfléchisse.
Elle n’était pas aussi jeune qu’elle paraissait mais elle restait bien plusieurs années plus jeune que moi.
Finalement, se saisissant de l’appareil, elle me demanda si je pouvais en avoir une utilité.
Moi pas directement je lui répondis. Mais peut-être que je pouvais l’échanger ou l’offrir au village je pensais.
Elle était curieuse mais je lui gardais la surprise.
Elle voulait rester. Cela me plaisait.
Même si ce n’était que quelques temps comme un genre de vacances pour elle, elle était la bienvenue pour rester en ma demeure.
Celle qui avait été attirée par ma voix et ma présence apparemment depuis plusieurs mois allait rester un moment avec moi.
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