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A  作者: 蕤
Chapitre 9 - Mon voyage
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Mon voyage - Partie 4

Après avoir revu ma personne passer cette sorte de flamme, je me suis réveillée en pleine nuit, très fatiguée. J’avais dormi toute la journée en fait.


Et je me retrouvais à réfléchir sur quelque chose paraissant complètement insensé une fois réveillée.

On accepte tellement de choses pendant les rêves à cause de leur distance à la réalité. Mais là, je me retrouvais à nouveau en train de douter.


Et douter d’un sujet d’autant plus grave s’il s’avérait par malheur ne pas être que le fruit de mon imagination.


J’ai dut réfléchir avec énormément d’efforts à ce que je comprenais et pensais de la situation. Enfin, il me faudrait décider en connaissance de cause, qui signifiais alors encore ignorer beaucoup de détails.


Il me manquait encore trop de pièces du puzzle, c’était mon sentiment. Des indices pour prouver ou réfuter certaines des choses qu’elle avait avancées auraient été bien par exemple.

Agir avec intelligence, pour moi en ce jour commençait par ne pas me précipiter sur des conclusions hâtives. Douter de tout, réfléchir, chercher des liens, les sens, les principes sous-jacents.


Ne pas la croire et ne pas me croire dans ces premières impressions.


Chercher des indices pouvait aussi être utile, mais où chercher aux environs déserts de la région ?

J’avais déjà une bonne intuition sur les résultats que donneraient d’éventuelles questions dans les villages les plus proches de cette région. Au mieux je n’aurais rien d’utile et au pire je m’attirerais des problèmes.


Je pouvais au moins retourner fouiller les premiers niveaux de la mine, je me souvenais n’avoir pas tout visité et trouvé quelques objets oubliés. Il en restait peut-être d’autres potentiellement utiles, pour ma survie ou pour ma réflexion.


~


J’avais des arbres d’hypothèses et idées désormais tracés sur des murs avec des morceaux de craie naturelle ou de charbon.

Je faisais mes propres peintures rupestres et elles étaient des schémas de réflexion, pas ma vie quotidienne.


La première séparation était dans mes perceptions. Était-ce entièrement propre à moi ou au moins partiellement réel en dehors ? Quelle part de vérité ne dépendait pas de moi initialement en somme. Difficile à juger en étant seule.


La question suivante était sur sa nature à elle. Un peu comme le doute précédent, l’on pouvait la résumer en : Vérité ou mensonge ?


Sur chaque idée et chaque détail, je réfléchissais au doute et aux conséquences possibles selon chaque éventualité.

On pouvait tenter de simplifier par : Peut-on lui faire confiance ou la croire ? Mais même les menteurs ne mentiront pas en permanence. Ils ne mentent que pour arriver à leurs fins, sur les détails qui gêneraient cela.

Et aussi sincère qu’elle pouvait m’avoir parue être, mon instinct me maintenait en garde.


Aussi naturel soit-il de vouloir faire confiance à quelqu’un qui exprime les idées qui nous sont chères, qui nous parlent et plaisent, quelqu’un qui semble partager nos croyances en sommes ; je restais prudente.


Quand l’ambition était grande, il me semblait normal de faire des efforts pour séduire ceux qui ne nous sont pas ralliés. Elle, son ambition était au-delà de ce que je pouvais vraiment concevoir. Je ne pouvais qu’imaginer. Et encore une fois, j’avais clairement l’impression de ne pas tout savoir.


Elle ne m’avait pas encore tout dit sur son ambition et les moyens d’y parvenir. Ou même les éventuels dommages collatéraux et frictions.

En tout cas, elle avait bien parlé, à minima, de changer le monde.

Qui sait ce qu’il peut se cacher derrière une telle ambition ?


Évidemment qu’elle avait tenté de me séduire... Qu’elle fut sincère ou pas, il lui fallait me séduire et m’amener à la croire.


Cela me rappelait un point intéressant à soulever : le rapport à la force. Elle me demandait de l’aide à la manière d’une personne plus faible que moi sur le plan considéré. D’accord, je n’étais pas certaine d’être au clair de quel plan il s’agissait.


Derrière la bonne volonté, l’humilité ou le respect de mon opinion, de mon libre arbitre, je pouvais raisonnablement suspecter l’incapacité, ou au moins le risque de ne pas parvenir à m’imposer de faire quelque chose contre mon gré.


D’autant que les dieux d’antan, je n’ai pas souvenir qu’ils souvent laissé le choix aux héros et martyrs. A quelle époque dieu a-t-il cessé d’ordonner sa volonté exactement ?


La théologie m’est assez étrangère. Personnellement je voyais dans l’incohérence comportementale de dieu au fil du temps, son manque de continuité logique ; plus une marque du langage des hommes et l’évolution de la transcendance au fil du temps, plutôt que le caractère changeant d’une entité indéfinissable qui ne serait pas dépendante de la transcendance en question.


Et même sans cela, sans croire en l’existence indépendante des dieux d’antan, la définition même était trop vague et libre d’interprétations.


Dieu, elle ne l’était donc pas à mon sens, pas selon les critères antiques, pas ceux monothéistes en tout cas.

Pour les critères de ceux qui ont précédé les variantes de dieu unique, elle pouvait éventuellement prétendre à une place cohérente dans un panthéon ou un autre.


A l’entendre, elle avait toujours été seule cependant.


Elle n’était donc pas un dieu unique au sens où je le comprends, mais pouvait répondre à une autre définition la maintenant tout de même au statut d’entité douée de conscience, d’intelligence et de puissance.

Une forme de vie proche de l’humain pour résumer, mais sous une autre forme actuellement.

Mais elle avait bien insisté sur sa nature divine, son existence bien au-delà des limitations humaines.


Elle affirmait son rang social en quelque sorte, sa place par rapport à nous dans un système naturel où nous serions réunis.

L’échelle sociale me rappelait toujours la chaine alimentaire. Dieu était toujours au sommet, il fallait donc naturellement se soumettre à son autorité pour espérer survivre.


Dans son cas, des sorcières auraient réussi à la piéger, lui faisant donc perdre sa place ?

Drôle d’histoire...

~


Je revenais alors sur son ambition.

Un désir de revenir influencer le monde et le déroulement de l’histoire ; comme à l’époque des évènements décrits dans les livres sacrés ? Elle n’avait pas précisé.


Vis-à-vis de la porte, son ciel en couleurs comme elle l’appelait, elle voulait mon aide pour l’ouvrir d’ici.

Ouvrir la porte lui permettant d’influencer le monde plus librement...


La réflexion pouvait sembler simpliste, mais à priori pour moi, on ouvrait une porte pour aller de l’autre côté.


Elle avait dit être attirée par ces couleurs, avoir même envie d’y aller. Il me semblait bien me souvenir de ces mots aussi. Peut-être qu’ouvrir la porte signifiait beaucoup de choses.


Enfin, que je redescende la voir.

Si elle pouvait me parler d’ici, pourquoi devais-je donc redescendre ? Pour l’aider bien sûr. Il n’y a qu’à cet endroit que je pouvais l’aider...

Mais de quelle manière, et pourquoi ? J’étais curieuse au moins de découvrir comment on ouvre une porte à dieu.


Je n’oubliais pas cependant de me demander pourquoi cet endroit était là précisément. Je m’interrogeais également sur ces prétendues sorcières et leurs motivations passées. Enfin j’étais curieuse de l’histoire de cette ville où une telle histoire semblait apparemment s’être dissimulée.


~


Comment réagir autrement que par la méfiance à la proposition floue de quelque chose qui prétend être dieu ? A ma connaissance, dieu ne propose pas mais ordonne, décide pour le monde et les hommes.


J’ai fait des provisions et je suis retournée fouiller l’entrer de cette mine.

Ce qu’il me semblait être le plus sage à cette époque était de rechercher plus d’informations ; préférentiellement d’une autre source.


Une information quelconque pouvant corroborer ou réfuter un morceau de son histoire pourrait m’aider à décider plus sereinement. Dans le meilleur des cas, rien n’était réel hors de moi.


Mais dans le pire... Je jouais avec un feu que je ne pouvais pas contrôler. Ailleurs sur l’échelle se trouvait ce qu’elle m’avait présenté comme son ambition et qui demeurait bien trop vague.


Elle ne m’avait par parlé de la fin des temps ou de jugement, c’était déjà ça. Si ces idées auraient eu leurs charmes, elle ne m’aurait certainement pas séduite en promettant mort et désolation. Une évidence pouvant inviter à mentir tout criminel raisonnable.


Il me fallait un autre son de cloche, n’importe quel objet ou témoignage qui n’émane ni d’elle ni de moi.


~


Avec des outils improvisés ramassés parmi les ferrailles de la région, j’ai pu casser une ouverture dans le portail d’entrée de la mine.

J’y suis redescendue, torche à la main, craie et charbon dans l’autre main pour marquer mon chemin dans ce complexe souterrain.


La première descente fut calme. Je retrouvais bientôt les monte-charges. Plutôt que de retourner vers la mine et ses profondeurs, je fouillais d’abord ce niveau.


Des couloirs de caves aux murs couverts de chaux ou de salpêtre se succédaient. Ici ils étaient plus construits que ceux sculptés à brut dans la mine plus bas. Paradoxalement ils avaient plus mal vieilli. L’humidité les rendait sales et lugubres.


J’ai croisé d’autres objets oubliés plus ou moins décomposés, sans utilité, au fil des couloirs.

Des croisements dans les tunnels portaient parfois des indications. Ces pancartes ou peintures bien passées me permirent de comprendre qu’il y’avait plusieurs puits de mine sur les flancs ouest et nord de l’ancienne ville.


Les mines étaient en fait creusées sous le plateau rocheux qui surplombait le lac et le nord de la ville. Peut-être que c’était même un lac d’effondrement. J’imaginais que ce plateau érigé par le temps avait remonté des veines de charbon à des profondeurs plus accessibles.


Parfois des escaliers remontaient abruptement comme des sorties de secours, vers des effondrements impossibles à franchir cependant.

En me dirigeant vers une autre mine via ces tunnels, j’ai découvert des gravures assez étonnantes.

Des graffiti d’enfants et d’adolescents se côtoyaient dans un témoignage chaotique et puéril de la vie d’antan. Certains gravés, d’autres peints.

Des signatures stylisées, des dessins d’art contemporain ou des gribouillages se superposaient le long des murs. Les observer à la lueur d’une torche comme si mille ans s’étaient déjà écoulés avait quelque chose d’amusant.


Des dessins retinrent mon attention.

Des silhouettes d’ange gardien Assyrien étaient égarées au milieu de ce joyeux chaos de modernité. Des esprits protecteurs croisés seulement dans les livres d’histoires relatant des plus anciennes civilisations avaient été tracés là par des jeunes, entre deux blagues.


Plus loin j’ai vu des dessins de fleurs à six ou douze pétales en rosaces élaborées. L’humidité et le temps effaçaient ce témoignage anarchique d’une autre époque à la fois lointaine et proche.


Le couloir se terminait sur un effondrement peu après et je dus faire demi-tour.

Je n’ai rien trouvé d’utile finalement. Ce que j’ai vu de plus intéressant ne furent que des curiosités artistiques.


D’autres expéditions d’exploration les jours suivants se soldèrent par le même manque de résultats.

Mes fresques de réflexion s’étaient enrichies et complexifiées, mais aucune tendance ne ressortait encore.

Des paramètres m’inquiétaient, comme la faculté qu’elle avait montré pour lire mes pensées, si elle n’était pas elle-même le fruit de mes pensées bien sûr.


J’ai eu l’idée d’un test, d’un biais à expérimenter pour mieux la cerner, et peut être m’aider à choisir.

Je cherchais des questions susceptibles de la forcer à révéler logiquement quelque chose quelle que soit la réponse, en attendant de trouver le sommeil.

Je n’allais peut-être pas me souvenir de celles-ci une fois endormie cependant.


Cette nuit là où je souhaitais lui parler, elle revint comme par magie.

Il était temps d’avancer.


~


Nous nous retrouvâmes à l’endroit habituel, devant son ciel multicolore presque fermé.


Elle savait déjà que je réfléchissais beaucoup, et avec un sérieux frôlant le sinistre à la situation, à sa véracité et à sa proposition.


Je ne savais au fond toujours pas ce que je faisais là, même après l’avoir rencontrée.

Je lui ai demandé de me parler de son ambition.


Elle voulait que sa volonté s’étende sur le monde. Que pour tous les croyants du monde, leurs espoirs placés en elle soient récompensés, voire exaucés.


Je baissais la tête en l’écoutant.

Elle voulait rendre les humains heureux en répandant sa volonté et son pouvoir pour le faire. Exaucer des vœux comme elle le ferait en premier lieu pour moi si je l’aidais. Assouvir les désirs même insensés, en réponse aux prières...


Je l’écoutais sagement. Elle me demanda si j’avais un souhait en particulier à formuler, quel qu’il fut, en plus de l’évidence de vouloir être heureuse sur Terre.


Avant de répondre à cette offre de récompense, une promesse ouverte séduisante, je lui demandais de me parler de son ciel multicolore. Je voulais en savoir plus sur cet Axis Mundi.

Sa parole se fit peut être moins joviale, si cette impression était réelle.

Ce sujet était délicat.


Elle reprit son analogie de porte, en précisant que c’était bien plus subtil qu’une bête ouverture physique.

C’était une porosité entre deux systèmes. Il n’y avait pas écoulement possible de l’un dans l’autre dans l’état actuel des choses, mais il y’avait quelques échanges osmotiques entre les deux systèmes à cet endroit.


Elle m’expliqua que les témoignages d’une expérience à proximité de cette chose étaient très similaires à sa description même, très subjectifs. Ce que l’on ne comprend pas et découvre est expliqué par notre paradigme culturel, intellectuel. Alors chaque expérience est décrite avec son filtre.


Dans leur proximité avec la chose et ce qui transpirait de l’au-delà, l’idée commune qui avait fini par ressortir était l’Axis Mundi.


Une porte ou un trou, vers le monde des morts. Une colonne pour aller aux cieux, un tunnel vers le monde intérieur, un portail vers un autre monde, une autre dimension, un autre univers...

Chacun avait cru comprendre la chose à sa manière.


Et toi, me dit-elle, toi tu as observé la chose avec toute simplicité et sagesse. Tu n’as vu que l’obscurité au loin, et moi à coté, au même endroit.


Elle m’assura qu’en dépit des diverses interprétations possibles, l’endroit de l’autre coté de la porte n’était pas ailleurs, ni céleste et en dessus, ni plutonien en dessous.

Que ma vision initiale, où passer la flamme et rester au même lieu, était la plus terre à terre et aussi la plus juste.


Il n’y avait pas d’utilité pour l’ésotérisme entre nous elle me confia. Ce que d’autres auraient pu voir comme son monde par-dessus le mien, ou les enfers en dessous, n’était pas l’image la plus proche de la réalité, et elle n’avait pas besoin de le maquiller.

Elle était géographiquement bel et bien dans ce trou, à coté de cette pseudo-porte.


Ce qui avait rendu tous les témoignages confus était évidemment ce passage, suivi de la découverte d’un endroit différent. Chacun interprétait à sa façon cette expérience de voyage via l’Axis Mundi. Comment décrire une sensation d’avoir vu et mis pied brièvement dans l’au-delà ?


La réalité était plus difficile à expliquer, mais le changement était dans l’état de l’observateur, et non le lieu observé.

Le lieu restait le même, mais la créature qui s’approchait de cette lumière était affectée.

Et celle qui la traversait, elle était transformée, à en avoir la sensation de voyager en un autre lieu.

C’était l’ascension, vers une vie nouvelle pour qui passait.

L’on accédait à une nouvelle réalité donnant la sensation que le monde se révélait, et que l’on pouvait le changer.


Ensuite les effets un peu euphorisants s’estompaient le plus souvent avec le temps. Il n’y avait pas eu réel voyage après tout. Voilà comment on revenait selon elle d’un voyage au paradis ou dans un monde des morts ; en attendant que la lumière multicolore nous ayant touché et accompagné se dissipe.


J’étais intriguée par ces nouvelles considérations finalement moins grandiloquentes que ce à quoi j’avais pu m’attendre. Je lui demandais pourquoi la chose était ainsi . L’avait-elle voulue ainsi ?


Elle m’avoua ne pas savoir avec certitude qu’est-ce qui d’elle-même ou de cette lumière était arrivé en premier. C’était comme le pseudo dilemme de la poule et de l’œuf de son point de vue. Elle avait été affecté par son ciel et l’avait affecté par le passé, mais l’origine lui échappait.


Ses réponses me convenaient tellement bien. Elles me parlaient, apportant une sensation que tout avait un sens logique à mes oreilles assoupies. Une sensation rassurante d’ordre et de compréhension.


~


Aujourd’hui, il lui fallait mon aide pour reprendre le contrôle de son artefact de grande puissance.

Lui permettre d’accomplir son ascension et son rapprochement de la réalité tangible. Là où elle pourrait enfin apporter le bonheur au lieu de patienter toute l’éternité dans cette condition anéantie et inutile.


Je lui demandais ce qu’il allait m’arriver avec un soupçon d’inquiétude, maintenant que j’avais aussi traversé la chose.


Elle me rassura, cela n’avait pas été le cas réellement. Il y avait seulement eu une part de ma conscience endormie qui pouvait la rejoindre à cette frontière. Tout mon être n’avait pas subi le voyage, car la porte était tout simplement toujours fermée. J’avais eu des visions en somme, mais pas encore la révélation.

Je ne pourrai jamais passer cette porte car elle n’était plus ouverte telle que je l’avais rêvé et entendue décrite par elle. Cela car des sorcières l’avaient irrémédiablement condamnée autrefois.


Elle me rassura en m’expliquant que si l’ascension aurait pu me permettre d’exaucer moi-même mes propres vœux, au risque de me perdre, elle me promettait de le faire d’elle-même sitôt qu’elle serait passée. Une promesse sincère que je n’aurais pas à me brûler.


La promesse d’un vœu exaucé contre mon aide.

A la question du pourquoi m’avoir choisie moi, elle me répondit presque avec ma propre voix, que cela avait été une opportunité qu’elle n’avait pas souhaité négliger.


J’esquissais un début de sourire.

Elle me redemandait sur un ton guilleret et confiant si j’avais un souhait en particulier que je voulais voir exaucé.

Je lui demandais en me répétant inlassablement quelque chose en tête, si elle ne savait pas déjà ce que je voulais.


Elle a semblé réfléchir une seconde.

Si, elle affirma.

Je voulais revoir mon amour...


Mon sourire aigre-doux s’élargissait.


~


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